Asma Mhalla Mari

Asma Mhalla Mari Bientt je vais me prsenter. Je suis Asma Mhalla, et je suis charge de cours Sciences Po sur les enjeux de lconomie numrique. Je consulte galement sur ces sujets et sur des sujets connexes pour ma propre entreprise.

Asma Mhalla Mari – Bientôt je vais me présenter. Je suis Asma Mhalla, et je suis chargée de cours à Sciences Po sur les enjeux de l’économie numérique. Je consulte également sur ces sujets et sur des sujets connexes pour ma propre entreprise.

Où est le décor ? Y a-t-il un changement en cours ? C’est un mauvais virage ou quoi ? Et si vous me demandez ce que cela a à voir avec les économies numériques, c’est ceci : la coopération entre les mégaplateformes et l’État donne naissance à une nouvelle forme de gouvernance mondiale. C’est pourquoi j’ai été appelé pour m’exposer ce matin.

Pour la première moitié de mon “exposé” entre les feuilles, je ne discuterai pas de quoi que ce soit lié aux ordinateurs ou à Internet, mais plutôt à une perspective juridique. Alors, remettons les choses en perspective un instant.

La première chose est que “surveillance” n’est pas un “grand mot”, qui est plutôt une explication conceptuelle (et là, je remets ma casquette de professeur). C’est-à-dire que lorsque les gens entendent le mot “surveillance”, ils peuvent supposer que des mesures extrêmes seront prises sous la forme d’analyses conspirationnistes ou radicales.

Ou, comment peut-on l’expliquer? Quelles mesures un gouvernement centralisé utilise-t-il pour s’assurer qu’une loi est respectée ? En un mot, en exerçant un commandement. le maintien de l’ordre équivaut à la surveillance. Pour commencer, peut-être que l’idée de la surveillance sera accueillie favorablement. Malgré sa connotation négative initiale, le terme “surveillance” a été utilisé à des fins positives telles que la collecte de données scientifiques, la prévention des épidémies et l’amélioration de l’urbanisme.

Faire revivre certaines parties du contrat social de Hobbes signifie renoncer à une certaine liberté en échange de la sécurité. Cependant, le but ultime est de vivre paisiblement et heureux sans avoir à craindre constamment pour sa sécurité dans un monde où chacun risque constamment d’être agressé.

Une étude intrigante a été publiée en 2016 par la plus haute juridiction du gouvernement français, le Conseil d’État, affirmant que la taille du canon juridique français avait augmenté d’environ trois millions de mots. Par conséquent, il est nécessaire de légiférer un réflexe assez évident en France, qui trouve son origine dans la tendance de l’État à la centralisation, avec ses dirigeants prenant des décisions politiques à partir d’une position de pouvoir au sommet.

Asma Mhalla Mari

Je ne pense pas que nous soyons vraiment en chute libre; je pense plutôt que nous sommes dans un réflexe, le genre de réflexe dont le sens peut être éclairé en regardant le contexte plus large de nos vies.

Du point de vue de l’aspect contrôle de mon triptyque, un débat peut avoir lieu sur la question de savoir si l’État a ou non usurpé le concept de contrôle afin d’assurer sa propre survie (ou celle de ses citoyens; voir Note au Président) ou s’il est encore utilisé pour accompagner les populations. C’est une idée que je veux approfondir plus tard.

En ce qui concerne les deux derniers points, nous pourrons certainement en discuter, mais je ne crois pas que ce soient les deux questions fondamentales qui se posent. C’est vrai : Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft.

La question du suivi du bien-être est fondamentale car elle oblige à se demander si oui ou non l’État s’emploie encore à maintenir un système de droit qui privilégie le bien commun et l’intérêt public (deux idées dont on entend de plus en plus parler de nos jours  ; demander à n’importe quel chef d’entreprise : “contribuons-nous collectivement à l’intérêt public ?”).

Pour être sûr qu’on est tous sur la même longueur d’onde au niveau de nos connaissances, je ne sais pas si vous avez vu les dernières lois qui ont été votées en France, notamment un peu avant et autour des gilets jaunes. Le premier était la loi contre la désinformation, et le second punirait ceux qui répandaient des canulars. Et si on remonte un peu dans le temps, jusqu’à fin 2017, vous avez sans doute entendu dire qu’on a inscrit toutes les mesures d’urgence, la loi antiterroriste dans le code pénal.

La chose intéressante à propos de toutes ces lois est que les termes sont toujours assez flous, ce qui est probablement le plus gros problème. Qu’est-ce qu’un terroriste exactement ? Demain, n’importe qui peut devenir un sympathisant terroriste en fonction de sa cause, de son accès aux armes et de la rhétorique qu’il entend [politique associée, notes du conférencier]. Il est donc assez difficile d’avoir des lois aussi nébuleuses car la notion de bien-être réintervient ; c’est-à-dire qu’en fonction des mains et des esprits qui manipulent le concept,

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